Alyâa Kamel est née en 1975 à Genève de deux parents Egyptiens. Son prénom signifie « la haute, l’altière », un prénom qui lui va si bien. Bercée très tôt par l’art avec, d’un côté une mère ayant fait des études artistiques et de l’autre un père ayant obtenu un doctorat en architecture aux Beaux-Arts de Paris. Naturellement poussée par un esthétisme génétique Alyâa décide de partir à Londres pour suivre un cursus mais plus surprenant dans la mode et pas n’importe où, à la prestigieuse école de St Martins.
Atypique mais pas toujours artistique
Avec le souhait de devenir designer de mode, l’art n’est pas loin me direz-vous. Mais Alyâa continue son parcours atypique, puisqu’à son retour à Genève, toujours indécise sur son orientation, elle intègre l’université Webster pour y étudier l’économie. Un autre monde cette fois pas tellement en adéquation avec son héritage artistique enfoui au plus profond d’elle-même. Pas vraiment convaincue par l’économie elle s’inscrit à une école de décor de théâtre à Genève, une vraie révélation.
L’art sous toutes ses formes
En 2006, elle prend possession de son atelier et s’attache à trouver son style, sa technique ou plutôt ses techniques. En véritable touche-à-tout, autodidacte et curieuse, elle se passionne pour tout et avance vite. Avec son regard personnel et son talent inné, elle réussit tout ce qu’elle entreprend. Ses grandes toiles avec ses personnages longilignes à l’allure spectrale mais aux couleurs flamboyantes sont impressionnantes de grâce et de beauté. Ses poèmes tout comme ses petits mots écrits au gré de ses émotions sont si délicats qu’ils devraient être encadrés. Le digital fait également partie de son terrain de jeu, elle aime son côté spontané et l’instantanéité des moments qu’elle partage volontiers sur les réseaux sociaux.
Le partage est un mot qu’elle transforme en art de vivre, car c’est à travers ses amis ou sa famille et son fiancé qu’elle puise son inspiration. Avec ce dernier, le décorateur d’intérieur Martin Laroche, on pourrait penser qu’elle forme le duo artistique parfait…pourtant “chacun sa place” dit-elle. Ils se retrouvent plutôt de temps à autre sur des selfies mis en scène sur les réseaux sociaux et devant une bonne table!
Little Alyaa
Dans son univers imaginaire, son personnage fétiche, une jumelle qui résonne à l’intérieur d’elle, l’émeut parfois et la fait rire souvent. Ce personnage est arrivé dans sa vie par dépit, alors que son amoureux devait partir à Venise et qu’elle ne pouvait pas l’accompagner. Frustrée, énervée et triste, elle crée un avatar pour dédramatiser. Little Alyaa est née! Charmante, coquine, caractérielle, drôle, profonde, émotionnelle, mais à qui l’on pardonne tout. Après avoir vécu quelques années sur les réseaux sociaux, son alter ego devient médiatique, avec des apparitions par exemple dans le Elle Suisse ou exposée dans divers endroits à la mode.
À quand le meilleur de Little Alyaa réuni dans un livre? En attendant des expositions de l’artiste sont à prévoir, les dates vous seront communiquées sur nowgeneva.com ou le site de l’artiste.