Le Guide
18 juillet 2023

Photo Elysée, le rendez-vous des amateurs d’art et passionnés de photographie à Lausanne

par Redaction NOW Village


Cet été, ne manquez pas les 4 expositions de photographes de talent apportant chacun un regard sur des sujets vibrants.

Photo Elysée à Lausanne, est l’un des plus importants musées dédié à la photographie en Suisse. Depuis son ouverture en 1985, le Musée a joué un rôle essentiel dans la promotion de la photographie en tant qu’art majeur. Depuis 2022 Photo Elysée est installé à Plateforme 10, véritable quartier des arts situé au cœur de la ville, à deux pas de la gare, il réunit le Musée cantonal des Beaux-Arts (MCBA), le mudac, ainsi que les fondations Toms Pauli et Félix Vallotton. C’est un lieu incontournable pour les amoureux d’art et les passionnés de photographie. En plus de sa collection permanente, le musée présente régulièrement des expositions temporaires captivantes qui mettent en valeur des artistes émergents et des photographes de référence.

Un lieu pour les amoureux de la photographie

Photo Elysée abrite une collection exceptionnelle de plus d’un million d’objets, parmi lesquels des tirages, des négatifs, des planches contacts, des livres, des magazines et autres documents, ainsi allant des premiers daguerréotypes aux œuvres contemporaines numériques. C’est un lieu d’inspiration et de découverte pour tous les passionnés de photographie mais pas seulement. Sa collection riche et variée offre un aperçu captivant de l’histoire de la photographie, tandis que les expositions temporaires permettent de découvrir des artistes émergents oeuvrant sur des thèmes contemporains ou ceux de notoriété internationale. Que vous soyez un amateur d’art ou simplement curieux, une visite à Photo Elysée est une expérience enrichissante qui vous transportera dans l’univers visuel et artistique de la photographie.

Musée Photo Elysée, Lausanne

Expositions actuelles

Cet été, Photo Elysée propose quatre nouvelles expositions à surtout ne pas manquer.

Laia Abril. De l’hystérie de masse, une histoire de la misogynie.

L’artiste espagnole Laia Abril explore le concept d’hystérie de masse à travers une série de photographies, d’installations et de documents historiques. Laia Abril aborde de manière approfondie différents épisodes d’hystérie collective qui ont marqué l’histoire, mettant en lumière les conséquences psychologiques, sociales et culturelles de ces phénomènes. L’exposition examine des sujets tels que l’hystérie de la sorcellerie au XVIIe siècle, l’hystérie de la danse de Saint-Guy au Moyen Âge et l’hystérie des tics au XXIe siècle. En utilisant une approche multidisciplinaire, Laia Abril combine la photographie documentaire, les archives historiques et les installations interactives pour immerger les visiteurs dans ces moments troublants de l’histoire. Son travail invite à une réflexion sur les mécanismes collectifs de la peur, de la croyance et de l’hystérie, tout en soulignant l’importance de la mémoire et de la compréhension dans notre société contemporaine. “Laia Abril: De l’hystérie de masse” est une exposition captivante qui explore les limites de la psyché humaine et nous pousse à réfléchir sur les dynamiques collectives qui peuvent façonner notre réalité. À travers ses photographies saisissantes et son approche conceptuelle, Laia Abril nous invite à remettre en question nos propres perceptions et à explorer les mécanismes complexes de l’hystérie dans un contexte contemporain. 

Laia Abril, Teen’s Pain | Identity Thief | Wrong Cake, trois oeuvres de la série De l’hystérie de masse, 2023 © Laia Abril courtoisie Galerie Les Filles du Calvaire
Livres ouverts

L’exposition ‘Livres ouverts’ célèbre la puissance des livres de photographie en tant qu’objets artistiques. Elle présente une sélection d’ouvrages emblématiques, allant des premiers livres photographiques du XIXe siècle aux créations contemporaines. Les visiteurs sont invités à explorer ces livres précieux et à découvrir la diversité des styles, des thèmes et des approches artistiques qu’ils offrent. ‘Livres ouverts’ met en valeur le rôle essentiel des livres photographiques en tant que supports artistiques, permettant aux photographes de raconter des histoires et de partager leur vision du monde de manière intime. Une expérience immersive et inspirante qui témoigne du pouvoir des livres de photographie dans notre appréciation de l’art visuel.”

Livres de la bibliothèque de Photo Elysée, 2023 © Khashayar Javanmardi / Photo Elysée / Plateforme 10
Debi Cornwall

La photographe Debi Cornwall est la lauréate du Prix Elysée 2023. Ses photographies explorent la limite entre réalité et imaginaire, vérité et fake news, remettant en question la fonction de la photographie comme preuve. La dotation du Prix Elysée permettra à l’artiste de poursuivre sa recherche et publier un livre. Son travail est salué pour son engagement politique et intellectuel, soulignant l’urgence de remettre en question la photographie en tant que preuve. Avant d’être une photographe émérite, Debi Cornwall a exercé pendant douze ans en tant qu’avocate de droit civil, aujourd’hui c’est une artiste documentaire conceptuelle qui utilise l’absurdité et l’humour noir pour explorer les systèmes invisibles. Son projet “Citoyens modèles” examine la mise en scène de la réalité et la performance de la citoyenneté aux États-Unis.

Debi Cornwall, Avertissement, 2022, de la série Citoyens modèles © Debi Cornwall / Prix Elysée
Jagoda Wisniewska

Jagoda Wisniewska investit l’espace Signal L de Plateforme 10 sur une proposition de Photo Elysée, de l’Arsenic et de la Fondation Leenaards. Jagoda Wisniewska s’intéresse à la perception du corps féminin et aux représentations des fonctions sexuelles et reproductives féminines (rapports sexuels, menstruations, accouchement, allaitement). Le corps féminin, exposé, sexualisé, est aussi celui que l’on cache, que Sartre décrit comme « une série de trous humides et de substances visqueuses ». À la fois désir et dégoût, cette « humidité » est vivifiante et menaçante. Jagoda Wisniewska explore la relation entre photographie et performance. Elle rencontre le travail de la chorégraphe, danseuse Tamara Alegre et lui propose d’utiliser la présence de la caméra (et de la photographe) comme complice d’expérimentations autour de la représentation du corps et de ses fluides. A travers ses projets, elle explore la fascination pérenne pour la figure maternelle et ses représentations en photographie.

Jagoda Wisniewska, Sans titre, 2023 © Jagoda Wisniewska

Oeuvres à la une:
Jagoda Wisniewska, Sans titre, 2023 © Jagoda Wisniewska
Laia Abril, Cas d’étude Cambodge, de la série De l’hystérie de masse, 2023 © Laia Abril courtoisie Galerie Les Filles du Calvaire
Debi Cornwall, Victime. Musée historique de Champ Roberts. Camp Roberts, California, 2018, de la série Citoyens modèles © Debi Cornwall / Prix Elysée

Photo Elysée
Place de la Gare 17, 1003 Lausanne
Site : elysee.ch