Un parcours atypique
Thuy Loan est née en 1972 de deux parents vietnamiens arrivés à Paris en 1962. Elle nous explique comment une diplômée d’HEC en sciences économiques finit par retrouver l’inconscient artistique. Une famille d’esthètes qui vibre pour les domaines artistiques. Son père rêve de devenir violoniste, sa mère dessine sur tout et n’importe quoi, elle a d’ailleurs le souvenir de t-shirts qu’elle personnalisait et qu’elle adorait porter. Sa soeur quant à elle va se réaliser dans la mode, en dessinant ses propres collections de robes et ouvrira une boutique au Palais-Royal. Rien d’étonnant donc que Thuy Loan suive en parallèle de ses études des cours de beaux-arts à Versailles. C’est 1998, après une carrière brillante dans la finance, que cet artiste en herbe décide de se lancer à 100 % dans sa passion pour la peinture, elle s’installe à Genève en 2009.
L’art dans la peau
C’est une artiste à part entière qui ne cesse d’évoluer dans son art. Elle travaille beaucoup la couleur et explore le mouvement avec pour terrain de jeu le monde sportif. Elle réussit à reproduire la vitesse de course automobile, un cheval en plein galop ou encore un match de hockey, un travail très abouti et un sens inné de l’observation. L’on assimile très vite que l’artiste adore la mode, en particulier à travers ses personnages évanescents et mondains apposés sur de la feuille d’or, un univers ou règne élégance et oisiveté. La couleur, quant à elle, est devenue une marque de fabrique, une signature que l’on retrouve plus particulièrement sur son travail de personnalisation sur cuir.
Un monde poétique à notre service
Tout a commencé par un sac, son préféré : le bolide de la Maison Hermès usé et devenu trop classique. Elle s’attaque donc timidement à créer un petit motif pour cacher une tache d’huile, prenant confiance, le motif s’agrandit pour finalement réaliser une véritable oeuvre d’art. Ses amies lui demandent où elle a trouvé ce sac incroyable et si bien personnalisé, qu’elles finissent toutes par passer commande. Aujourd’hui Thuy Loan avoue prendre énormément de plaisir et s’est découvert une autre passion celle de redonner vie à tout ce que l’on souhaite, ou du moins ayant pour dénominateur commun le cuir.
Rien ne meurs, tout se transforme
L’artiste a accepté de nombreux challenges comme décorer les Stan Smith de sa fille, refaire des chaises en cuir devenues vieilles transformées en objets de décoration dans un bureau design, dessiner un cerisier japonais sur un sac vintage de la Maison Louis Vuitton, redoré le blason d’une ceinture un peu trop banale. En d’autres termes rien ne meurs vraiment pour Thuy Loan, tout se transforme. C’est avec joie que nous faisons découvrir aujourd’hui cette artiste unique au talent si précieux.
